avril 13, 2007

Le SIGEM 2006

“Le SIGEM”
article écrit par l’EOA LARROQUETTE, paru dans le Journal de Saint-Cyr Coëtquidan de mai 2006.

Le semestre militaire vient de s’achever et déjà le 3ème bataillon s’est évanoui dans l’ombre du long tunnel de la DGER. Un mois d’affolement, de craintes, de désillusions peut-être et d’amphis surchauffés. Et soudain un éclair perce la nuit. Une sortie terrain ? Le stage para ? Le CNAM ? Non, le SIGEM.

Le Séminaire Interarmées des Grandes Ecoles Militaires est une sorte de manifestation visible du syndrome de « conférencionite » aiguë qui frappe les hautes sphères de notre chère société ; tel fut le point de vue a priori d’EOA qui n’avaient rien compris au SIGEM. On le pensait soporifique et hors de notre portée mais le séminaire est réellement sorti de ces ornières réductrices. Certes, certaines tables rondes étaient peu accessibles pour nous autres novices, notamment lors qu’il s’est agit de la programmation budgétaire ou des ressources humaines de la Défense. Mais elles furent accompagnées d’exposés peut-être plus concrets qui ont su tenir les quelque 600 élèves officiers et officiers élèves en haleine, à propos des grands enjeux de la Défense, de la projection ou du rôle social de l’officier. Cette conférence, d’ailleurs, fut présentée par M. DENIAU qui fit un récit presque autobiographique parsemé de ces anecdotes dont raffole le Cyrard : une mission secrète en Afghanistan pour organiser le retrait des troupes soviétiques, comment faire sauter un tunnel de manière efficace, comment neutraliser une ville, où mettre les explosifs sur la ligne à haute tension…
Et encore, le SIGEM ne se limite pas à entasser les élèves dans le confort moderne de l’amphithéâtre FOCH de l’Ecole Militaire ( où nous retournerons peut-être dans trente trois milliards d’années). Les visites du Sénat, de l’Assemblée Nationale, de cellules de crise, de la base de SATORY avec une démonstration du GIGN, la présentation de drones, du système FELIN et du char LECLERC, et la visite de la base aérienne d’EVREUX ont su rallier au SIGEM les quelques EOA qui par malheur se perdaient régulièrement sur le chemin de l’Ecole Militaire.

Les Grandes Ecoles y sont de toutes les armées et chacune arrive avec ses idées reçues sur les autres. Nous y étions attendus comme les dignes représentants de la légendaire finesse et discrétion des Cyrards sortis de leur Ecole, quelque part en Bretagne. De notre manque de finesse nous avons fait humour et du manque de discrétion nous avons fait panache. Car c’est sans discrétion que nous chantions le PDB en quittant l’amphithéâtre, car c’est sans discrétion que nous avons défilé sur les Casos dans la cour du Château de Versailles, que nous avons visité de nuit le plus beau palais du monde en Grand Uniforme, que s’en suivit un dîner au Trianon Palace ; car c’est sans discrétion que chacun s’est fait honneur de revêtir son GU pour sa famille, ses amis, ou pour faire une fois de plus briller la Spéciale sur les Champs-Élysées lors un émouvant ravivage de la flamme. Nous sommes fiers et nous l’avons prouvé.

Sigemistes… jeunes cadres dynamiques de la Nation Visite nocturne de Versailles en promo Démonstration de matériel militaire Dégageante promo à Walt Disney

Auprès des autres écoles nous sommes passés de potaches à boute-en-train, sachant pour réveiller les esprits embrumés faire apparaître un phacochère ou un roi lion sur l’écran géant, trophées d’une sortie de la promotion quelques jours avant à Disneyland (si nous n’avions pas encore de carré ni de parrain nous avions déjà lors de ce SIGEM l’ambiance, l’énergie et l’allant d’une promotion). Par les perches, les pti’s cos de corniche, les nombreux bals et autres cocktails où nous étions conviés par nos cadres, les douze écoles présentes ont su se rapprocher et se mélanger. Il reste bien sûr évident que les Cyrards étaient les plus nombreux, les plus bruyants et les plus remarqués, y compris par les deux écoles de journalisme qui assuraient au SIGEM une couverture médiatique de premier ordre.

Le SIGEM a rempli sa double mission : instruire et unir. L’esprit de jeunesse qui émana de cette grande communauté d’élèves ne saurait qu’être, nous l’espérons, l’augure de la flamme qui animera les douze promotions d’officiers qui ont su se rencontrer lors du séminaire.

EOA LARROQUETTE

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